Sophrologie et addiction
C’est du latin « ad-dicere » signifiant « dit à » que vient le mot addiction. En effet à l’époque romaine les esclaves ne portaient pas de nom propre, ils étaient « dits à » leur maître. Plus tard, le mot « addictus » était employé en vieux français pour exprimer « une contrainte par le corps », comme par exemple une condamnation à payer ses dettes par le travail. Au XIVème siècle en Angleterre: l’addiction désigne la relation contractuelle de soumission d’un apprenti à son maître.
Par extension, au fil du temps, ce terme finira enfin par désigner (en langage populaire) tous les penchantsdévorants et toutes les dépendances dans le sens d’être «accroc» à quelque chose.
Il sera ensuite récupérer par les psychiatres pour désigner la toxicomanie, la dépendance aux produits et être élargi aujourd’hui aux comportements pathologiques.
L’addiction désigne une relation de dépendance plus ou moins asservissante pour l’individu à l’égard d’un produit (drogue, tabac, alcool, médicament), d’une pratique (jeu, sport, travail, sexe…), ou d’une situation (relation amoureuse).
Les problèmes générés par une addiction peuvent être physiques, psychologiques, relationnels, familiaux ou sociaux. Son emprise naturellement grandissante génère une dégradation progressive et continue à tous les niveaux. Le retour à l’équilibre devient de plus en plus difficile.
L’accompagnement du consultant par le sophrologue se fera en 3 étapes, en voici les grandes lignes :
Etape 1 – PRENDRE CONSCIENCE DE SON COMPORTEMENT ADDICTIF :
Pour faire évoluer un comportement addictif, il est nécessaire et intéressant d’approfondir notre connaissance de celui-ci.
Cette prise de conscience permettra d’identifier les différents besoins et leurs contextes Elle éclairera également sur les difficultés que pourraient rencontrer les consultants.
Il sera alors possible de définir les grandes lignes du travail réalisable en sophrologie.
Etape 2 – GÉRER LES BESOINS :
Les besoins et les difficultés mis en évidence, le sophrologue va développer consciencieusement des outils permettant de gérer ces besoins par d’autres moyens. L’accompagnement sera personnalisé et s’adaptera au fur et à mesure de la progression de la personne. Il pourra par exemple en fonction des besoins identifiés :
o De développer la capacité de détente.
o De développer et renforcer une image positive de soi reliée à un nouveau comportement.
o De développer la relation aux valeurs qui seraient pleinement satisfaites dans un nouveau comportement.
Etape 3 – INTÉGRER LES ASPECTS POSITIFS RELIÉS À UN NOUVEAU COMPORTEMENT
Cette étape permettra au consultant de se relier à tous les aspects positifs qui émergeront en changeant de comportement. Ce sera le moment de renforcer et ancrer de nouveaux modes de fonctionnement libres de toute dépendance.
La réussite du sevrage dépend deux facteurs importants à mesurer avant d’entamer le protocole : le niveau de d’addiction et le niveau de motivation pour changer de comportement.
Enfin ce travail se fera généralement en collaboration avec l’encadrement médical et paramédical du consultant, médecin, psychiatre, psychologue …
Jean-Luc Marchesani